Notre culture occidentale peut nous inciter à considérer que les choses dans la vie arrivent par hasard. « Il n’a vraiment pas eu de chance » ou bien « Il a eu une chance incroyable » sont des commentaires fréquents qui sous-entendent l’application d’une grande loterie aléatoire à laquelle nous serions soumis. Ceci renforce notre impression de libre-arbitre, nous protégeant ainsi du déterminisme. Nous ne sommes ainsi soumis à aucune fatalité et restons maître de notre destin. Vous aurez sans doute votre propre analyse de cette question en fonction de vos références philosophiques et/ou religieuses.
Les chinois anciens ont développé une approche très particulière de cette question, en s’appuyant sur la trinité taoïste : Terre/Ciel/Homme. Ils considèrent en effet que la destinée humaine est influencée par 3 facteurs à part égale. La première influence vient du ciel et représente nos caractéristiques propres, nos dons, ce que nous appellerions l’inné. La seconde vient de la terre et désigne les caractéristiques de l’endroit dans lequel nous vivons. Le même enfant qui nait dans un pays riche ou dans un pays pauvre n’aura vraisemblablement pas la même vie. Le dernier aspect provient de notre parcours personnel, nos efforts, nos actes dans la vie. Ceci restreint notre libre arbitre à un tiers de notre destinée, ce qui est à la fois peu et beaucoup.
Cette approche précise également l’importance du Feng Shui qui étudie la chance de la terre. Il n’impacte aussi que sur un tiers de notre destinée et n’est donc pas une panacée. A l’évidence, il ne suffit pas de repeindre la pièce au sud-est en vert pour devenir riche. A l’inverse, il est potentiellement aussi important que nos actions dans l’existence et il serait vraiment dommage que tous les efforts que nous accomplissons au quotidien soient réduits à néant par un mauvais Feng Shui…